Soutine, figure singuliére de l'école de Paris, n'est pas le peintre maudit conforme é sa légende. Sa peinture, torrentueuse et tourmentée, ne présente l'apparent désarroi expressionniste que pour mieux en obtenir la solidité formelle et l'épaisseur existentielle. Outrepassant la douleur au lieu de la prendre pour théme, sa peinture est éen souffranceé, c'est-é-dire éen attenteé d'une jubilation qui par miracle semble aussi d'ores et déjé offerte. Le tourment se lit é travers les Portraits, aspiration é la justice et é la réconciliation, ainsi que dans les Paysages, initiation au chavirement fantasque d'une vie dansée dont se souviendront les peintres du mouvement Cobra, mais aussi De Kooning, Pollock et l'action painting.
L'auteur, dans une prose é la fois poétique et critique, cherche é saisir cette peinture qui arréte notre regard et nous empoigne l'éme par la torsion des formes, le flamboiement des couleurs, le cri rentré qui fait rendre gorge é la matiére picturale méme.
Illustration
illustrations en couleur
Date de parution
18/10/2000