LE POT-AU-FEU DE MARY MEERSON
Mary Meerson est un personnage de légende. Née avec le siècle, partie de Saint-Pétersbourg, elle rejoint après un long périple les Ballets russes de
Mary Meerson est un personnage de légende. Née avec le siècle, partie de Saint-Pétersbourg, elle rejoint après un long périple les Ballets russes de Diaghilev à Monte Carlo. Peinte par les artistes les plus célèbres, elle fut avec son amie Kiki, l'égérie de Montparnasse. Elle fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma par sa rencontre avec Lazare Meerson, peintre constructiviste russe, architecte, dont les idées révolutionnent la conception des décors de cinéma. Connaissant le russe, le bulgare, le français, l'anglais, l'italien, l'allemand, le yiddish, le chinois mandarin et le sanskrit, elle mène une vie fastueuse et impressionne les artistes par sa beauté et ses extravagances. Après la mort de Lazare Meerson, en 1938, elle rencontre Henri Langlois, le fondateur de la Cinémathèque française. Elle devient sa compagne et sa plus proche collaboratrice. C'est lors d'une interminable communication téléphonique que Léone Jaffin tente de percer le mystère de cette femme qui n'a pas quitté son lit depuis quatre ans et qui conjure l'angoisse de la nuit et de la mort en téléphonant aux quatre coins du monde. Elle essaie de reconstituer l'itinéraire de son interlocutrice qui s'ingénie à cacher ses origines et son âge. Au cours de cette conversation, où s'entrecroisent recettes de cuisine et anecdotes, c'est une biographie «subjective» de cette femme étonnante qui s'écrit et un panorama de l'art du XXe siècle qui se déroule.