«Je suis au cimetière de Pantin, je jette des poignées
de terre sur le cercueil d'Ilan Halimi, mais
c'est la République que j'enterre.
Je suis à la synagogue de la Victoire, je me
recueille à la mémoire du défunt, mais c'est pour
la France que je prie.
Je suis à la Nation, je marche pour un dernier
hommage à la victime, mais c'est le deuil de mon
pays que je porte.
Il faut bien un théâtre pour que se joue une tragédie.
Et le théâtre dans lequel Ilan s'en est allé, c'est
la France de 2006. Alors ayons, pour une fois, le
courage de regarder cette France en face.»
Date de parution
24/5/2006