NAPOLEON FACE AUX JUIFS
Alors que le Concordat fut signé en 1801 et le Code civil publié en
1804, la réglementation organique du culte judaïque intervint seulement
en 1806-
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Alors que le Concordat fut signé en 1801 et le Code civil publié en
1804, la réglementation organique du culte judaïque intervint seulement
en 1806-1808. Napoléon, dans le même esprit qui l'avait animé
lorsqu'il avait obtenu la séparation du spirituel et du temporel, se lança
dans la réorganisation de la religion juive et dans le renouvellement de
la vie sociale des juifs de l'Empire. Il réunit une Assemblée de Notables
juifs en 1806 et leur posa douze questions. Les trois premières
portaient sur la compatibilité entre tradition religieuse et Code civil ;
les trois suivantes concernaient le degré d'attachement des juifs à la
France et leur attitude envers les citoyens non juifs ; trois autres étaient
liées aux rabbins et à leur rôle dans la communauté ; et enfin, les trois
dernières posaient le problème de l'usure et de sa prohibition. A partir
des réponses, Napoléon constitua le Grand Sanhédrin, copie fidèle de
celui de Jérusalem (qui siégea de 515 av. J.C. à 70 de l'ère chrétienne),
composé de soixante et onze membres dont deux tiers étaient des
rabbins. Ses actes devaient être placés à côté de la Torah pour faire article
de foi et servir de principes de législation religieuse. Afin de cimenter
ces décisions, l'Empereur promulgua en 1808 les décrets permettant
une intégration complète dans la grande nation française.
C'est avec la rigueur d'une historienne que Lilly Marcou retrace ce
moment capital dans l'Histoire de la France.
Référence
285704958
Auteur
Marcou Lilly
Editeur
Pygmalion
Pages
221 p.
Format
21 x 14 cm
Reliure
Broché
Date de parution
2/3/2006
ISBN
2857049587