LA LUMIERE DANS LA PENSEE JUIVE
La première parole de Dieu, rapportée par la Bible, concerne la lumière : "Que lumière soit. Lumière fut". La dernière parole de l'homme concerne elle
La première parole de Dieu, rapportée par la Bible, concerne la lumière : "Que lumière soit. Lumière fut". La dernière parole de l'homme concerne elle aussi la lumière: "en ce jour-là, sera la lumière toujours". De la lumière désirée à la lumière obtenue, l'histoire humaine emprunte des tracés de lumière ou d'obscurité à travers des périodes, des événements, des lieux ou des rites. A chaque étape, elle progresse au prix de souffrances et de retours au chaos originel obscur: telle est la valeur de la lumière car elle doit se gagner constamment sur les ténèbres qui la précèdent, prêtes à l'engloutir. Telle est aussi la clarté de la lumière, grandie d'avoir surgi du chaos ténébreux. Quand enfin la lumière brille de tout son éclat, on comprend que le mal n'est pas dans l'obscurité mais dans le désir de cette dernière de se substituer à la lumière. Chacune en effet doit être maintenue à sa place: l'obscurité est nécessaire à la nuit et la lumière au jour. Les ténèbres ne doivent pas envahir le jour et la lumière ne doit pas totalement supprimer l'obscurité. L'unité des deux est indispensable: "Un soir fut. Un matin fut: jour un." Ce livre raconte l'histoire de la lumière juive et des ténèbres sur lesquelles elle eut à se conquérir inlassablement.