Schnitzler n'observe jamais avec l'attendrissement de
l'âge mûr ou la certitude ironique de l'écrivain arrivé
ses premiers pas dans la vie et le monde. Il ne traque
pas non plus les indices qui pourraient expliquer sa
vocation et sa réussite théâtrale et romanesque...
Schnitzler reste ici, à l'égard de lui-même, étrangement
détaché, soucieux d'exactitude, sans se payer de mots ni
d'illusions. Son enfance viennoise ressemble à celle de
l'homme sans qualités observé par un écrivain au
regard souverain et à l'humilité authentique, qui ne se
départit jamais de sa lucide probité et de son admirable
économie d'écriture.
Frédéric Vitoux.
Date de parution
22/10/2003