«Pour le Talmud, la vie terrestre équivaut à celle qui vient. Jouir de l'instant présent sans négliger l'avenir. Avec cette double ambition, guère étonnant que la flânerie soit pour les docteurs de la Loi une valeur en berne, une perte de temps blasphématoire. Jacob, dans ce contexte, sortait du rang. Il récitait son Amida aux terrasses de café, son Chéma dans les salles obscures. Le Dieu de Jacob s'appelait Loisir, Détente, Rêverie. Pas un héros de l'Ancien Testament à qui se référer. Son dandysme spontané n'était pas répertorié dans les annales du peuple martyr.»
Date de parution
20/9/2002