NE TE RETOURNE PAS : PROFIL PERDUS

«Ne te retourne pas», bribes assemblées de la marche d'Edwige, quand elle avait l'âge d'être enfant, avec sa voix de petite fille des années 40 et son regard de grand-mère en l'an 2000. Rien n'est authentique, tout est vrai. Une figure domine ce récit que traversent Paris, la France, la Suisse, l'Angleterre : celle d'un vieil homme allemand, Opa, le grand-père qui, en sauvant sa petite-fille, terminera son chemin en mai 1943, rue de Lappe, XIe arrondissement, en route pour Auschwitz, convoi 55. Edwige aura un sursis, qui dure encore en 2000. Une énigme demeure : comment en est-elle venue à habiter, plus d'un demi-siède aprés ces faits, dans ce quartier de Paris qui se révélera être celui de ses caches avec Opa, loin de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Angleterre, quartier de la Bastille, Paris XIe.